«Les moines – et les moniales – doivent vivre du travail de leurs mains» comme nous le dit Saint Benoît dans sa Règle. Le travail assure, donc, d’une part, la subsistance de la communauté et d’autre part, joue un rôle important dans la vie spirituelle. «Ora et labora» – la prière et le travail forment une unité indivisible.

Un monastère de 56 sœurs (comprenant 5 générations), 8 employés et une vingtaine d’hôtes en moyenne implique en premier lieu des tâches ménagères

qu’il est indispensable d’accomplir quotidiennement pour l’entretien et le bon fonctionnement de la communauté : cuisine, lessive, entretien du verger et du potager, des terres et des bâtiments, travaux de couture, de menuiserie, service infirmerie et administratif. Beaucoup de nos sœurs s’engagent à fond et avec amour dans leurs tâches journalières. Et ce sont surtout tous les travaux qui passent inaperçus de l’extérieur qui contribuent au soutien et à la consolidation de la communauté bénédictine. On pourrait donc la comparer, sur ce point, à une famille nombreuse traditionnelle avec tout son travail et ses préoccupations quotidiennes.

Poursuivant la tradition de notre abbaye, certaines sœurs se consacrent à l’étude approfondie d’Hildegarde et de ses connaissances. Les grandes éditions de critiques de textes de l’œuvre de notre sainte patronne ont été publiées par les sœurs de notre communauté. Ces éditions ont donné naissance à d’autres travaux individuels de recherche qui commencent aujourd’hui à se concrétiser. A côté, plusieurs autres sœurs s’occupent, toute l’année, d’accompagner les groupes de visiteurs et de pèlerins sur les pas de Sainte Hildegarde en leur faisant découvrir, au cours de discours ou conférences, sa vie, son œuvre ou la vie bénédictine.

Depuis ses origines, la vie monastique a toujours été associée à un travail apostolique. Ces dernières années, notre communauté s’est penchée à nouveau sur cette ancienne tradition, se fixant de nouveaux défis pour pouvoir répondre à de nouvelles demandes. Une de nos sœurs est responsable de la direction spirituelle des aumôniers militaires allemands. Et depuis juillet 2002, une deuxième sœur s’occupe des pèlerins venus visiter la châsse de Sainte Hildegarde située dans l’ancienne église abbatiale, aujourd’hui église paroissiale Sainte Hildegarde, à Eibingen.